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Tout sur Mein Kampf
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Détails sur le produit
Broché: 250 pages
Editeur : Perrin (12 janvier 2017)
Collection : Hors collection
Langue : Français
ISBN-10: 2262067767
ISBN-13: 978-2262067762
Dimensions du produit:
12,1 x 2,3 x 19 cm
Moyenne des commentaires client :
4.3 étoiles sur 5
6 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
123.073 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Un ouvrage historique, qui met à jour les connaissances sur l’ouvrage d’Hitler devenu mythologique.L ‘auteur est objectif , retrouve les conditions exactes de sa publication , sa réception et son influence.
Cadeau
L’ouvrage de Claude Quetel « tout sur Mein Kampf » est un excellent ouvrage qui s’adresse surtout à un public de néophytes soucieux de parfaire leurs connaissances historiques sur la fameuse « bible » du nazisme, sans avoir à se plonger eux-mêmes dans le marigot fangeux de cet ouvrage abject. Pour l’avoir décortiqué dans sa version des éditions Sorlot, la lecture de ce pensum antisémite, raciste et antifrançais, est une épreuve dont on ressort sali et dégouté, mais comme l’indique M. Quetel sûrement pas convaincu (à moins d’avoir de sérieuses inclinaisons pronazies préalables à sa lecture).On notera que ce livre publié chez Perrin possède une structure très claire, et vient compléter l’ouvrage de M. Vitkine (Mein Kampf : l’histoire d’un livre). Le fait déclencheur de l’ouvrage de Quetel est le fait que les droits d’auteurs du livre détenu par le Land de Bavière tombent dans le domaine public et qu’à l’heure actuelle, Mein Kampf puisse être édité par n’importe qui, à des fins qui ne sont pas seulement académique, on s’en doute aisément. Toutefois, je trouve un peu dommage que le point de départ cité par l’auteur soit une polémique qui a été entretenue par l’infâme Mélenchon le 22 octobre 2015 qui dans une lettre ouverte à la présidente des éditions Fayard qui travaillent à la mise au point d’une édition commentée et critique (comme cela a déjà été le cas en Allemagne) au prétexte que selon cette épigone du communisme « éditer c’est diffuser. La simple évocation de votre projet a déjà assuré une publicité inégalée à ce livre criminel. Rééditer ce livre c’est le rendre accessible à n’importe qui. Qui a besoin de la lire ? etc. etc. » Et Mélenchon de compléter dans un tweet sa diatribe délirante « Non pas Mein Kampf quand il y a déjà Le Pen » : la débilité de cette argumentation est patente : de mon point de vue l’ouvrage est essentiellement un objet historiographique en 2017.Christian Ingrao, célèbre pour ses remarquables travaux sur le nazisme est montée au créneau contre Mélenchon, pour d’une part critiquer le lien entre Mein Kampf et la Shoah, et indiquer que le fait de ne plus toucher à Mein Kampf consistait à le laisser à la dérive sur Internet en le « sacralisant de manière négative », Ingrao argumente puissamment en faveur d’une édition critique de l’ouvrage pour cesser de réagir en anathème et de se comporter en historien. D’autant plus que l’historien pressenti pour piloter le projet des éditions fayard semble être le spécialiste de la Shoah Florent Brayard que l’on ne pourra pas soupçonner d’être complaisant à l’égard du pensum putréfié d’Hitler (il convient de préciser que sur le plan pratique il existe un contentieux personnel il existe une certaine inimitié entre Christian Ingrao et Florent Brayard). A priori Florent Brayard n’a ni confirmé ni infirmé son rôle dans l’édition critique de Mein Kampf, mais a évoqué une discussion d’historiens ce qui semble impliquer plusieurs contributeurs. L’édition critique est à ce jour repoussée à 2018 selon le traducteur embauché pour la circonstance…L’ouvrage de Claude Quetel est très complet et permet parfaitement de contextualiser le livre et son auteur, disons que de son service militaire très courageux lors de la première guerre mondiale comme estafette régimentaire, titulaire de la croix de fer de seconde classe et de la croix de fer de première classe, jusqu’à son emploi par la Reichwehr pour infiltrer les mouvements politiques du début de la république de Weimar, l’ouvrage de Quetel donne un exposé clair et concis, même si je trouve que l’importance de Ernst Röhm est un peu minorée. Les causes de l’antisémitisme forcené d’Hitler sont examinées sans que l’on puisse trouver une explication univoque : la thèse de l’antisémitisme provenant de la capitulation allemande avec toute la théorie du coût de couteau dans le dos (coup bien sûr porté par des Juifs planqués à l’arrière…) est assez courante, sans me paraître foncièrement probante.Claude Quetel rejette un peu vite la théorie des troubles psychiatriques développées dans les années 1970 par le grand historien Saül Friedlander : pourtant le concept d’antisémitisme rédempteur mis au point par cet auteur est particulièrement impressionnant et est tout à fait de nature à trouver sa source dans une psychose, thèse qui est appuyée en France par le professeur François Delpla. La théorie du psychopathe hystérique avait été soulevée en 1975 par John Toland dans sa biographie d’Hitler et trouvait sa source dans des comptes rendus médicaux qui dateraient de la période ou Hitler fut victime d’une cécité temporaire suite à une attaque au gaz. Les médecins allemands qui l’examinèrent alors ont considéré qu’une partie de sa cécité était d’ordre psychosomatique et provenait de ce qu’ils définirent comme une psychose hystérique. J’aouterai, que cette explication n’empêche nullement Hitler d’être un redoutable négociateur diplomatique entre 1933-1938 qui va bassement utiliser la peur des politiciens français et britannique d’être entraînés dans une nouvelle guerre avec l’Allemagne.Les affres de la traduction françaises de Mein Kampf, avec la fameuse édition pirate de Sorlot est fort bien narrée, elle montre que par ailleurs d’autres instances militaires et diplomatiques avaient réalisées un travail de valeur sur Mein Kampf et qu’il n’existait pas de doute sérieux sur la malveillance fondamentale d’Hitler à l’encontre de la France et des Juifs, sans compter son projet d’expansion territoriale à l’Est. Les trois hommes d’état à prendre le plus au sérieux Mein Kampf furent Winston Churchill, Charles de Gaulle et Joseph Staline qui possédait une traduction qu’il avait fortement annoté.François Poncet est fortement critiqué pour avoir embelli ses mémoires publiées en 1946, toutefois son livre a été réédité chez Perrin il y a un an et je conseille sa lecture aux passionnés d’histoire, au demeurant dans les Propos intimes et politique de Hitler, ce dernier se félicite d’avoir pu duper François Poncet tout en ayant une sérieuse rancune à l’encontre de l’ambassadeur français avec qui les relations s’étaient tout de même fortement dégradées.Claude Quetel aborde la question des racines intellectuelles de Mein Kampf avec l’étude de différentes sources : dans l’ensemble ce travail est tout à fait correct et insiste largement sur la littérature Völkisch, ce terme étant traduit par racialiste avec l’inévitable lutte entre l’Aryen (dont la nature n’est jamais précisée par Hitler en dehors de racines germaniques et nordique, mais il y classe aussi les Berbères, pour une raison peu précise…). Tout au long du livre, l’antisémitisme est à son paroxysme, mais on trouve aussi une haine forcenée des « nègres » et la France qui doit être défaite par l’Allemagne lors d’une prochaine guerre est un pays en voie de « négrification ». Dans ses propos intimes, Hitler reviendra à la charge sur cette thématique en décrivant comment les politiciens américains juifs engagent des sous-hommes « nègres » pour leur servir de policiers…Claude Quetel indique dans son ouvrage qu’il n’existe pas de lien privilégie entre Mein Kampf et l’islam : cela est vrai de l’ouvrage en lui-même, mais en revanche c’est oublier un peu vite les tentatives d’utilisation du grand Muphti de Jérusalem Al Husseini en recadrant l’antisémitisme en antisionisme et en finançant Al Husseini pour tenter de soulever les Arabes de Palestine, mais aussi lors du putsch manqué de Rachid Ali en Irak : c’est d’autant plus étrange que M Quetel parle bien d’Al Husseini.Sur la portée des crimes commis par le nazisme, Claude Quetel s’efforce de ne pas retomber dans la querelle entre intentionnaliste et fonctionnaliste qui sont deux écoles historiques faisant une interprétation concurrente du nazisme, la première postule que les crimes du nazisme procèdent d’une volonté déterminée et structurée alors que les seconds considèrent que les crimes furent le résultat d’une impulsion donné par Hitler mais que leur réalisation procéda d’une structure polycratique. Claude Quetel campe sur une position médiane en indiquant que « tout n’est pas écrit dans Mein Kampf, mais tout y est dit ».En revanche, la conclusion de M Quetel nous paraît assez abrupte « Faut-il le lire (Mein Kampf) si on n’est pas un professionnel astreint pour ce faire ? La réponse est non… » avant d’ajouter ce qui paraît contradictoire « Ou plutôt si, qu’on le lise, loin de tout interdit, de toute mise en garde, de toute savante explication. Le livre tombe des mains tout seul ».C’est une conclusion très curieuse que de finalement refuser une édition disposant d’un dispositif critique et scientifique de Mein Kampf, car M. Quetel vient de nous en parler pendant 272 pages….Par ailleurs le journal de Joseph Goebbels a bien fait l’objet d’une édition critique chez Tallandier, avec des droits reversés à une fondation présidée par Simone Veil : c’est un grand succès technique et cela n’a suscité aucune controverse, je pense qu’il ne faut pas mélanger histoire et polémique pseudo-politique, surtout compte tenu de la nature des personnes à l’origine de cette dernière.
Un livre plein de révélations qui non seulement pose des questions mais y apporte des réponses, ce qui est de moins en moins courant de nos jours. A mettre entre toutes les mains et à consommer sans modération.
Tombé dans le domaine public, tout le monde peut aujourd'hui se procurer Mein Kampf (chez Kontrekulture notamment ). Prétendument surnaturel, le simple contact de l'objet aurait la propriété de changer instantanément l'imprudent lecteur en un SS sanguinaire et sadique, à l'image des criminels sortant d'un spectacle de Dieudonné ou ayant visionné un soliloque d'Alain Soral ou de Faurisson. Expérience faîte, il semblerait que l'hystérie s'empare surtout de types dérangés, du genre Valls, BHL, ou Klarsfeld...Cet avertissement proféré, il faut savoir que Mein Kampf est un solide pavé en 2 volumes (550pages pour la version Kontrekulture), plutôt bien écrit et qui se lit aisément; bien mieux que l'imbuvable Marx, avec un nombre de morts sensiblement inférieur à la clé.En gros, Hitler, sorte de déiste voltairien ayant le racisme et l'antisémitisme fanatique en commun avec le grand homme des Lumières (voir Xavier Martin et son insurpassable "Naissance du sous-homme au coeur des Lumières"), considère que les Juifs cherchent à saper les entités nationales pour imposer le joug des organes financiers internationaux en grande partie à leur solde.Le marxisme et son émanation bolchevique, dont nombres de combattants font partie du peuple élu, ne sont d'après lui que les instruments fallacieux de l'abaissement des nations au profit final mais dissimulé de la finance internationale. D'ailleurs, Hitler ne voit dans le sionisme, non pas la tentative du peuple hébreux de créer un foyer national sécurisé mais "l'organisation centrale de leur entreprise charlatanesque d'internationalisme universel; elle serait un lieu d'asile pour tous les gredins démasqués et une école supérieure pour les futurs bateleurs."Et pourquoi pas un gouvernement mondial avec Jérusalem pour capitale? aurait-pu rajouter cet illuminé...Racialisme, eugénisme, antisémitisme, volonté de régler définitivement son compte à la France, socialisme national, volonté d'expansion à l'Est...effectivement, tout y figure.Pas forcément besoin de passer par Quetel, par les sachants, les gens autorisés et autres chiens de garde pour s'informer. Notons que Mein Kamps est un best-seller en Inde, en Turquie, et se vend très bien dans tout le monde arabo-musulman.
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